Governo italiano
lingua attiva: Italiano (Italia) ITA

Le Monde: Gozi, facilitatore tra Italia e Francia

17 maggio 2014

"Sandro Gozi, il 'facilitatore' tra l'Italia e la Francia" è il titolo di un ritratto che il quotidiano francese Le Monde dedica al Sottosegretario alle Politiche Europee, che intende "orchestrare il ritorno del proprio Paese in primo piano" nella scena europea.

Gozi - scrive Le Monde - è  "perfettamente bilingue, altrettanto a suo agio nel gioco politico romano che in quello che si pratica a Parigi", visto che "ormai da tre decenni (...) attraversa e riattraversa le Alpi nelle due direzioni". Un "va e vieni" che ha fatto sì che Gozi diventasse "uno specialista della Francia e dell'Italia, due Paesi che pensano di conoscersi così bene e che per questo si dispensano da spiegazioni reciproche".

Al fianco di Matteo Renzi, conclude Le Monde, "è stato ormai incaricato di preparare il semestre di presidenza italiana dell'UE", che comincia il primo luglio. Il suo ruolo? "Rassicurare cancellerie e capitali sul legame della Penisola alla costruzione europea".


(da Le Monde)

Sandro Gozi, «le facilitateur» entre l'Italie et la France


C'est encore lui qui se définit le mieux: «le suis un facilitateur» entre l'Italie et la France, dit-il. Voilà trois décennies que Sandro Gozi, 46 ans, passe et repasse les Alpes dans les deux sens. «J'ai commencé à 17 ans et je continue», explique le secrétaire d'Etat chargé des affaires européennes auprès du président du conseil italien, Matteo Renzi.

Manuel Valls veut-il rencontrer Matteo Renzi et Romano Prodi? C'est Sandro Gozi qui s'en charge. Deux jours plus tard, Yves Jégo, Francois Bayrou, Marielle de Sarne z (avec laquelle il a publié un livre d'entretiens croisés, L'Urgence européenne - éditions Thadée, 132 pages, io euros) sont de passage à Rome: c'est Sandro Gozi qui les recoit. En 2013, l'ancien premier $ministre italien Enrico Letta tient une conférence à Sciences Po Paris: c'est encore Sandro Gozi, ancien élève et ancien maitre de conférences, qui organise.

Parfaitement bilingue, aussi à l'aise dans le jeu politique romain que dans celui qui se pratique à Paris, il a l'amitié transversale. Lorsque, cet hiver, l'ambassadeur de France à Rome lui a remis la Légion d'honneur, on comptait dans l'assistance un banquier ancien ministre de l'economie de Mario Monti (Corrado Passera), un ancien président du conseil de centre gauche (Romano Prodi) et un trublion aux cheveux blancs réunis en catogan, héros de toutes les batailles sociétales de la Péninsule (Marco Pannella).

«Tout a commencé à 17 ans. Je venais d'un petit village d'Emilie-Romagne, lorsque j'aifait mon premier voyage à Paris», se souvient Sandro Gozi. Il ne tessera d'y retourner, «attiré par le théàtre [il a été un spectateur assidu de La Cantatrice chauve, de lonesco, au Théatre de la Huchette] et la politique. Comparés à ceux de Rome, les débats francaís me paraissaient beaucoup plus intéressants. On y parlait plus de politique étrangère, d'Europe, de multiculturalisme.»

A force d'allers et retours, de thèses sur les financements des collectivités locales et les relations internationales, de part et d'autre des Alpes, il devient un specialiste de la France et de l'Italie, deux pays qui croient tellement bien se connaitre qu'ils se dispensent d'explications réciproques.

Embarqué à Bruxelles comme chef de cabinet de Romano Prodi à la Commission européenne, il comprend, dit-il, que «l'Europe est notre destin commun et que, malgré, les ratés de l'élargissement, il n'y en a pas d'autre». Trop centriste pour les dirigeants historiques du Parti démocrate, trop libéral pour les milieux catholiques, il est longtemps tenu en lisière des responsabilités.

Député de l'Ombrie, viceprésident du think tank EuropaNova, il lui faudra attendre les élections de 2013 et l'irruption du Mouvement 5 étoiles, fondamentalement eurosceptique, voire antieuro, pour qu'Enrico Letta d'abord, puis Matteo Renzi, en fassent leur ambassadeur. Son róle: rassurer chancelleries et capitales sur l'attachement de la Péninsule à la construction européenne.

Il est désormais chargé, au coté de Matteo Renzi, de la préparation du semestre de présidence italienne de l'UE, à partir du juillet.  «Cettefois, jure-t-il, c'est la bonne. On a souvent annoncé le retour de au premier plan sans que cela soit suivi d'effet. Mais Renzi a plus d'atouts que ces prédécesseurs de gauche pour réussir. Il prend des risques, met en jeu son avenir politique et contróle le parti. Nous voulons faire démarrer un nouveau cycle, tourné vers l'économie réelle et la création d'emplois. L'Europe est en attente de bonnes nouvelles de notre part.» Un optimisme que ne tempère pascette réplique de La Cantatrice chauve: «L'expérience nous apprend que, lorsqu'on entend sonner à la porte, c'est qu'il n'y a jamais personne.»
Philippe Ridet

presidenza italiana
Torna all'inizio del contenuto